LES SALARIÉS SONT TRAITÉS COMME DES PIONS

Publié le par le phare communiste

En octobre 2008, BPM (Bâtiments Professionnels Modulaires), est cédée à  la société Bâtiments Industriels et Modulaires Services (BIMS) pour 159470€. Il s’agit d’une cession « en famille ». Les 2 sociétés sont contrôlées par le même dirigeant, M Martinez qui dirige plus de 20 sociétés.

Bizarrement, alors que BPM réalise un chiffre d’affaires de plus de 13 millions, la société acheteuse ne réalise qu’un chiffre d’un peu plus de 300000 €. Ses capitaux propres (la valeur minimale de la société) sont négatifs de 65000 € alors que chez BPM, ils sont positifs  de plus 800000 €.

C’est la grenouille qui avale le bœuf.

La nouvelle société revend très vite (début mars 2009) BPM Coufouleux à une société périgourdine du groupe ATEMCO, société BATIMENTS INDUSTRIELS ET MODULAIRES SERVICES (BIMS), et se dissout.

La nouvelle société est immédiatement déficitaire. Elle est cédée, selon la Dépêche (qui, à l’époque, s’en félicite) en janvier 2012 après une procédure de redressement judiciaire  à la société MEB créée peu de temps avant  et gérée  par 5 personnes de la région de Lavaur : Serge Robbe dirigeant officiel et  de nationalité belge, Francis Chavanne, Fred Guerin et Christian Danjou et son épouse.

 Curieusement, bien que la vente ait été effectuée à la barre du tribunal, qu’un mandataire judiciaire supervise cette vente, aucune cession n’est publiée au greffe.

La société MEB ne publiait d’ailleurs pas ses comptes au greffe bien qu’il s’agisse d’une obligation légale.

Les nouveaux intervenants dirigent chacun diverses petites sociétés, principalement dans l’immobilier (pas toujours avec succès car la consultation de société.com relate quelques liquidations judiciaires). La dépêche fait état d’un million d’euros d’encours de chantiers chez BPM  et de 260000 € d’apport par les associés au moment de l’acquisition.

Apparemment C.Danjou étant directeur et son épouse gérant la comptabilité, le couple semble exercer un rôle prépondérant dans la gestion de la société MEB et de BPM..

Le redressement judiciaire de MEB BPM  intervient en octobre 2012 suivi de la liquidation.

Et là, surprise !

Il apparaît que l’achat de BPM par MEB  n’a jamais été réellement fait et l’argent serait sur un compte bloqué.

La presse fait état de conflits entre le couple Danjou et les autres associés.

Des plaintes diverses auraient été déposées et Mme Danjou expulsée des bureaux de la société.

Des histoires bizarres  de paiement des salaires par chèques au nom d’un des trois intervenants et non au nom de la société, puis de rejet de ces chèques font surface dans la presse.

On découvre que le loyer des locaux de BPM s’élevait à 264000  € par an.

Même les indemnités de licenciement des salariés sont menacées et la vente à MEB pourrait-être annulée.

Comment le tribunal de commerce et le mandataire judiciaire ont-ils pu céder  une entreprise de la taille de BPM a une société aussi récente que MEB, créée par des dirigeants n’ayant pas une surface à l’échelle de BPM et qui au surplus ne dépose pas ses comptes sociaux au greffe  ?

Comment est-il possible qu’une cession dans le cadre d’un plan de cession par un tribunal de commerce ne soit pas publiée plus d’un an après sans que le commissaire au plan de cession  nommé par le tribunal de Périgueux ne réagisse ?

Comment se fait-il que les loyers de BPM soient si élevés alors qu’en toute logique le plan de cession aurait dû aborder ce problème dans un moment où le propriétaire avait tout intérêt à accepter une baisse des loyers plutôt que de perdre son locataire ?

Qui est l’heureux propriétaire ? A-t-il un lien avec les associés de MEB ou avec les anciens dirigeants de BPM ? 

·             Que s’est-il passé réellement dans la société MEB et quelle est l’origine du conflit entre  associés?

·             Qui est le véritable dirigeant ? Au vu de l’article initial de la dépêche, les associés de MEB  seraient M Guerin, Robbe et Chavanne.

Pourtant le couple Danjou aurait contrôlé les postes stratégiques et M Danjou aurait, selon ses dires à la presse, pris en charge  des dépenses de la société.

·             Quel est le rôle réel de M Robbe  ?

Les salariés de BPM sont depuis 2008  les otages d’un jeu de monopoly (ou de poker menteur ) qui ont conduit BPM  à la liquidation. Ils vont peut-être même perdre leurs primes de licenciements.

Pour les dirigeants successifs, par contre, un simple coup d’œil sur société.com permet de se rendre compte que malgré quelques liquidations judiciaires, les affaires continuent.

 

Les revenus des patrons sont souvent justifiés par la prise de risque. Ce qu’oublient de préciser les chantres extatiques du capitalisme, c’est que dans les faits  les risques et le travail sont pour les salariés et les profits pour les actionnaires.


La section des bastides du PCF a apporté son soutien aux salariés de BPM. Ce dossier est exemplaire d’une société ou les détenteurs du capital se croient tout permis. Après les licenciements boursiers des salariés de la SNP par le groupe belge Vandemoortele, Coufouleux voit disparaître une autre de ses entreprises importantes. Il est de la responsabilité des communistes de suivre de près les développements du dossier BPM

(car il ne manquera pas d’y en avoir à nouveaux compte tenu de l’aspect particulièrement trouble du dossier) et d’être au côté des salariés.

Publié dans Emploi -Luttes

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A
la natalie danjou elle di ke c pa elle mé je me demend bien pourkoi elle divorse juste kan elle es dan la merde et nou on sé retrouver dan la merde aussi a cauz d'elle non? vou parlé d'un couple !!<br /> nou on conésai julie comme une colege et pas la gonzess de christian ! e mintenan je ram comme mé copin
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B
bonjour,<br /> je tiens juste a précisé que la madame Danjou dont vous parler n'est autre qu'une employer des bureaux et non son épouse.<br /> Il est aujourd'hui inconcevable que l'on les faire de telles choses, MEB était une entreprise sans historique,<br /> sans bilan, mais M. Chavanne a su convaincre le personnel de prendre parti pour MEB, plutôt que pour une société Toulousaine qui a du vécu dans le domaine du modulaire.<br /> quand même cette personne a déjà une autre société depuis début novembre, comment cela est possible!!!!!<br /> Quelle grande désillusion pour nous tous<br /> <br /> ex salarié de BPM
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P
Vos questions sont tout à fait légitimes, mais il y n'a pas mal d'inexactitudes dans votre article.<br /> <br /> Où en est avec MEB-BPM aujourd'hui? Quelles sont les consequences pour les anciens employées?
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D
Bonsoir,<br /> Je suis en procédure de divorce d'avec Mr Danjou Christian, je n'ai aucun lien avec la société MEB, la personne dont vous parlez dans cet article comme l'épouse ou Mme DANJOU est en réalité la<br /> maitresse Julie Guérard de Mr DANJOU, merci de bien vouloir rectifier au plus vite cet article, cordialement
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